L’élément le plus remarquable du projet est sans contredit les grandes façades de verre angulées selon une vision architecturale qui se résume par trois grandes lignes directrices : modernité, fonctionnalité et durabilité. Les façades, parfois inclinées vers l’extérieur, parfois vers l’intérieur et ceci à des angles différents, soit de 6 ou de 8 degrés ont représenté un défi pour les concepteurs de la structure. Les mêmes angles devaient se poursuivre aux nez de dalles. Pour ces éléments, le choix des adjuvants pour le béton ne devait pas être laissé au hasard.

Les colonnes ont été conçues en fonction de leur inclinaison, de l’exposition aux intempéries, des élancements et des concentrations élevées d’armature. Le diamètre du granulat, les adjuvants et le dosage du béton ont été minutieusement déterminés. Grâce aux indications claires et aux réunions de chantier efficaces et pertinentes avec les intervenants concernés, les instructions des ingénieurs de SDK ont été respectées et le résultat est spectaculaire.

Les deux niveaux en souterrain du stationnement et les secteurs nord des niveaux 1 et 2 ont nécessité des fondations profondes et l’utilisation d’un système de soutènement de type Berlinois, en plus du dynamitage de roc. Pour la structure des stationnements, tous les défis reliés à la finition, la cure et le mûrissement d’un béton de type C-1 ont été relevés. La structure de l’édifice repose sur des fondations conventionnelles en béton armé appuyées sur le roc.

Au-dessus de celles-ci, s’élèvent les quatre corps de l’édifice. L’aile principale donnant sur la rue de la Gauchetière fait huit étages. Les deux ailes donnant sur la côte du Beaver Hall font cinq étages chacune et la dernière aile, qui donne également sur la rue de la Gauchetière, fait trois étages. Les charpentes principales des quatre ailes de même que le système de résistance aux forces latérales, entièrement composé de murs de refend, sont en béton armé.

Un des défis majeurs demeure que trois des quatre ailes sont enclavées entre des bâtiments centenaires existants. Ces ailes sans sous-sol ont nécessité des travaux en sous-œuvre pour ne pas affecter les fondations mitoyennes existantes. Pour que les nouvelles constructions n’occasionnent pas de pressions additionnelles sur les fondations plus que centenaires, le projet a requis un système de fondations combinant des pieux et des semelles reposant directement sur le sol naturel.

L’édifice comprend des salles de classe à gradins, des amphithéâtres ainsi qu’un imposant quai de chargement intérieur, nécessitant des poutres de transfert pour maintenir ces espaces ouverts, aérés et libres de colonnes.

Plusieurs surfaces de béton exposées ont requis un fini soigné, plus particulièrement un des grands murs de refend où une œuvre d’art autochtone sera installée. Les joints des chemisages, les surfaces avec un béton poli, les colonnes et les murs apparents ont été clairement identifiés aux documents de structure et ont demandé des mesures particulières telles que des mesures de protection lors de l’exécution des travaux.

Enfin, puisque ce projet vise une accréditation LEED Or, le béton spécifié contient suffisamment de matières recyclées et régionales selon les exigences LEED-NC 2009.